Communauté universitaire
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« Au service de la recherche et de la France »

Quand il ne donne pas de cours d’histoire du droit, Charles-Edouard Aubert revêt son uniforme d’officier de réserve de la gendarmerie. Deux passions entre lesquelles il n’avait pas envie de choisir et dont il a fait un métier.

« Je suis au service de la recherche et de la France. La recherche, c’est aussi une façon de servir, d’apporter ma modeste contribution à l’histoire de France. » À tout juste 29 ans, Charles-Edouard Aubert a deux casquettes. Côté civil, en quatrième année de thèse sur la doctrine juridique de l’Édit de Nantes, le doctorant, attaché temporaire d'enseignement et de recherche, dirige des TD en histoire du droit.
Côté militaire, ce sous-lieutenant occupe un poste en état-major, où il gère l’indemnisation des accidents et des blessés de la région de gendarmerie d’Alsace. « Je fais appliquer le Code de la défense. C’est un hasard que ce soit en rapport avec mon travail de chercheur. Je n’avais pas la volonté de faire la même chose. » Plus qu’une vocation, l’armée s’inscrit pour lui dans une tradition familiale. « Mon grand-père et mon père étaient militaires d’active, ma sœur l’est actuellement. »
La carrière militaire de Charles-Edouard Aubert commence en 2012. À la fin de sa licence, n’ayant pas d’idée de l’armée dans laquelle il souhaite servir, le jeune homme se présente un peu par hasard au centre de recrutement de la gendarmerie. Après quoi, il est convoqué à une préparation militaire de quinze jours au régiment de marche du Tchad de Meyenheim.

« J’ai vu mon premier cadavre au bout de trois jours de stage »

Sur place, l’étudiant d’alors est confronté à un rythme nouveau : lever à 5 h du matin, sport à 6 h et activités jusqu’au couvre-feu de 22 h. Il apprend également à manier le pistolet, une arme qui fait désormais partie de son quotidien de gendarme. « Ça a été physiquement dur, j’ai souffert psychologiquement mais j’ai appris beaucoup de choses, réalisé des performances que je ne pensais pas être capable de faire. » Après ce stage, le doctorant effectue quinze jours en brigade de gendarmerie, à Mundolsheim. « Il fallait être tout de suite opérationnel. J’ai vu mon premier cadavre au bout de trois jours de stage. »
Police route, conflits familiaux, cambriolages… À ses débuts, Charles-Edouard Aubert est affecté à la compagnie de Strasbourg, où il travaille de jour comme de nuit. En 2015, le doctorant passe des diplômes qui lui permettent de devenir sous-officier. Un an après, il est sélectionné avec trente candidats pour devenir officier et part se former à l’école de Melun, au sein de la promotion du capitaine Saint-Martin. « C’était une expérience radicalement différente. J’ai appris à commander lors d’interventions. »

Repousser ses limites

Courage, abnégation, résilience, rigueur... La gendarmerie lui a permis de travailler son mental et de repousser ses limites. Des enseignements dont il se sert dans son quotidien. « À l’université, il y un sens de la hiérarchie assez prononcé que je respecte bien grâce à ma culture militaire. Et inversement, j’enseigne beaucoup, ça m’a permis d’avoir un certain savoir être, une façon de parler, de rédiger à laquelle les militaires ne sont pas forcements habitués », explique le sous-lieutenant, qui envisage de devenir colonel, même si sa priorité reste sa carrière universitaire.
« La réserve, c’est du bonus, quelque chose que j’estime nécessaire même si la gestion du temps n’est pas toujours simple. Surtout dans le monde universitaire, où j’ai l’impression que la chose militaire est méconnue. En cinq ans, j’ai dû faire en moyenne une quarantaine de jours de réserve par an. Faire de la recherche permet d’être flexible, mais il ne faut pas se laisser piéger », conclut Charles-Edouard Aubert.

Marion Riegert

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Un « observatoire de l’environnement » déployé à Aubure

Les 8 et 9 juin avait lieu à Aubure (Haut-Rhin) le festival Alsasciences, intitulé « Un observatoire de l’environnement », fruit d’un partenariat entre l’Observatoire hydro-géologique de l’environnement-OHGE (Eost-CNRS) et le Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg.

Cette manifestation visait à présenter au grand public le travail mené par les chercheurs sur le bassin versant du Strengbach depuis une trentaine d’années, dans le cadre de l’ANR Hydrocrizto. La veille, de nouveaux équipements, acquis dans le cadre du projet Critex, ont été officiellement inaugurés.
Les échanges ont été très fructueux entre les habitants intéressés par les enjeux liés au changement climatique à l’échelle locale et les chercheurs, notamment lors de la soirée du vendredi. Y étaient présents Patricia Schillinger (sénatrice du Haut-Rhin), Marie-Paule Gay (maire d’Aubure) et Mathieu Schneider (vice-président Culture, sciences en société de l’Université de Strasbourg). Marie-Claire Pierret, responsable de l’OHGE et plusieurs de ses collègues ont présenté les outils, modèles, instruments utilisés pour comprendre le fonctionnement du bassin versant du Strengbach et étudier l’impact de l’activité humaine sur celui-ci.
Vendredi soir, la projection du film Zone critique sous haute surveillance (CNRS Images, 2017) a été suivie d’une riche discussion, animée par Marie-Claire Pierret, Claude Michel (responsable du pôle Nature et biodiversité au Parc naturel régional des Ballons des Vosges) et Arthur Kletty (adjoint à la maire d’Aubure). Le lendemain, des ateliers conçus en partie par l’association étudiante Gé-P-To (Géosciences pour tous) étaient proposés au public. L’après-midi s’est poursuivi par une balade scientifique à travers les différents équipements installés sur le site.

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Ke Wen mesure la qualité de l'air

Ke Wen lors de la remise des trophées Seve. Crédit : Philippe Stirnweiss pour Eurométropole.

Ke Wen, étudiant en mécanique numérique et ingénierie à l'université, avec son entreprise d'accueil Air&D, est l'un des neuf vainqueurs des trophées Seve1 2018. Remis par l'Eurométropole de Strasbourg, ils récompensent les stages pour l'économie verte. Ke Wen a travaillé sur un outil numérique collaboratif et décentralisé de mesure de la pollution atmosphérique.

Vous habitez en ville et vous voudriez connaître les endroits les moins et les plus pollués pour vous déplacer à pied ou à vélo, courir, ou louer un appartement... Vous pourrez peut-être bientôt vous munir d'un capteur mobile qui mesurera la qualité de l'air sur votre parcours, et consulter sur votre smartphone la cartographie en temps réel de la pollution, obtenue par agrégation des données des autres capteurs mobiles comme le vôtre...

Modélisation 3D de la pollution atmosphérique

C'est l'idée innovante de la start-up Air&D, où Ke Wen réalise son stage de master 2 Sciences pour l’ingénieur parcours spécialité Mécanique numérique en ingénierie à la Faculté de physique et ingénierie. Hébergé par l'incubateur Sémia, Air&D développe une expertise en matière de modélisation 3D de la diffusion de la pollution atmosphérique à l'échelle du quartier, qu'elle propose aux promoteurs et autres acteurs de la construction.
Depuis février, Ke Wen développe de nouvelles fonctionnalités du logiciel de simulation de dynamique des fluides, que l’entreprise utilise pour ses modélisations 3D de la qualité de l’air. Il participe aussi à la mise au point des capteurs (programmation, prototypage) et au développement de l'application pour smartphone. « La modélisation en mécanique des fluides connaît un développement rapide depuis une dizaine d'années et devrait jouer un rôle important dans le futur. J'ai beaucoup appris sur ce logiciel, et fait de grands progrès en programmation », dit-il. La protection de l’environnement lui tient à cœur. « La qualité de l'air est la base de notre existence, comme la nourriture. L'air est de plus en plus irrespirable. La pollution atmosphérique est la troisième cause de mortalité en France, derrière le tabac et l'alcool. »

Collaboratif

Son tuteur, Christophe Legorgeu, co-fondateur et gérant d'Air&D, possède un bureau d'études en environnement. Il enseigne également la création et la créativité à la Faculté de droit de Strasbourg. « Nous avons une approche différente de la mesure de la qualité de l'air. Nous allons déployer quarante capteurs mobiles sur Strasbourg. Nous démultiplions ainsi les mesures, moins précises que celles d'ATMO Grand Est2, mais complémentaires à la compréhension des phénomènes. Surtout, nous laissons les habitants collecter les données, nous ne pilotons plus les mesures. Il s'agit d'un mode collaboratif, dans un esprit openscience » explique-t-il.
Le trophée Sève a versé une récompense de 7 200 € à l'entreprise pour son développement et la rémunération du stagiaire. Arrivé en France en 2013 pour réaliser sa licence à Versailles et son master à Strasbourg, Ke Wen retournera en Chine après son diplôme et projette de devenir professeur d'université. Quant à Air&D, la société élabore d'autres outils innovants relatifs à la qualité de l'air, en partenariat avec ICube, mais ceci reste encore confidentiel.

Stéphanie Robert

1 Solutions d’économie verte en entreprise
2 Association en charge de la surveillance de la qualité de l’air

La Faculté de physique et ingénierie, pépinière de talents pour l’économie verte

Impossible de la rater dans la liste des trophées Seve 2018. Avec quatre étudiants issus de ses rangs, la Faculté de physique et ingénierie de l’Université de Strasbourg semble être la grande gagnante de l’appel à projets de l’Eurométropole. Idir Ouahid, Ihab Azoul et Arnaud Guerin sont tous trois issus du master 2 Génie industriel ; Ke Wen, dont il est question plus haut, du master 2 Physique appliquée et ingénierie physique. « Qu’il s’agisse d’éco-conception, d’efficience énergétique des installations ou d’étude des impacts environnementaux, c’est vrai que la dimension développement durable imprègne de façon transversale nombre de nos modules d’enseignement, explique Bertrand Rose, responsable du master Génie industriel, pour expliquer ce qui est loin d’être une heureuse coïncidence. Pragmatiques, ses étudiants ne s’y sont pas trompés en répondant aux offres de stages de l’Eurométropole, coachés par Espace avenir. « C’est sûr, c’est un secteur d’avenir ! »

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MedFit, événement dédié à l'innovation médicale

L'Université de Strasbourg sera présente, aux côtés de la SATT Connectus, à la convention d'affaires européenne MedFit.

Dédiée à l'innovation et au partenariat dans le domaine des technologies et du diagnostic, MedFit se déroule les 26 et 27 juin prochains. Ses objectifs : faciliter le transfert de technologies, permettre l'engagement de nouveaux partenariats, favoriser l'émergence de projets de recherche et développement entre start-ups, industriels et académiques, ou encore accélérer la mise sur le marché des innovations.

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Quand la méditation rencontre l'art et la science

L'événement Science art méditation (SAM) est construit autour de cinq temps de conversations, débats scientifiques ou sociétaux, rythmés par la programmation artistique, des ateliers et l’interaction avec le public, avec pour fil rouge la méditation. Rendez-vous du 29 juin au 1er juillet, au Palais de la musique et des congrès de Strasbourg.

L’intention de ces rencontres est de faire découvrir au grand public la pratique de la méditation, l’art du plein-être, et son impact sur la société au travers d’une expérience inédite, d’un éclairage entre connaissances sociétales, scientifiques et méditation, et proposer une approche complémentaire à la médecine, basée sur la prévention. Ces rencontres sont nées d’une envie commune de partager avec le grand public l’expérience de « Corps Esprit Science : conversations avec le Dalaï Lama à l’Université de Strasbourg », qui ont eu lieu en septembre 2016.

Quels liens entre corps et esprit ?

Comment la méditation influe‐t‐elle sur notre vision du monde, sur notre façon d’être au monde, sur notre attention, nos prises de décisions et nos actions ? Peut‐elle nous permettre de nous changer en vue de changer le monde ? Quels sont les apports mutuels des neurosciences et de la méditation ? Quelles interactions entre corps, état de conscience, et méditation ? Autant de questionnements qui traverseront les échanges. Parmi les nombreux intervenants seront présents Jon Kabat‐Zinn (enseignant en méditation), Jean‐Gérard Bloch (docteur en médecine, spécialiste en rhumatologie, directeur du diplôme universitaire Médecine, méditation et neuroscience), Matthieu Ricard (moine bouddhiste), Frédéric Lopez (journaliste), Jean‐Philippe Lachaux (directeur de recherche Inserm au Centre de recherche en neurosciences de Lyon), Jean Sibilia (doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Strasbourg et président de la Conférence nationale des doyens), Erik Truffaz (musicien).

La méditation au coeur de plusieurs formations en médecine

Ces évènements font écho à la présence novatrice de la méditation depuis 2010 au sein des Hôpitaux universitaires et de l’Université de Strasbourg. Depuis 2012, plusieurs formations ont vu le jour notamment un programme de réduction du stress basé sur la pleine conscience proposé aux patients et aux soignants. Science art méditation s’inscrit dans la continuité de cette démarche qui allie le développement de ces approches complémentaires dans les domaines de la recherche et de la formation en médecine. Ce nouveau rendez-vous est organisé par l’association Science art méditation, présidée par Jean Sibilia, doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Strasbourg, en partenariat avec la faculté, l’Université de Strasbourg et la Ville de Strasbourg.

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Handball féminin, séjour à Lisbonne ou à Paris : à vous de choisir !

Dans le cadre de son programme d'actions 2018, la Section régionale interministérielle d’action sociale (Srias) vous propose trois activités.

Assistez à trois matchs de l'Euro Handball féminin (dimanches 2 et 9 décembre 2018), inscrivez vos enfants de 14 à 17 ans pour un séjour à Lisbonne (du 23 au 29 octobre 2018) ou à une sortie à Paris le 31 octobre 2018 (enfants de 8 à 13 ans).